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Georges Leygues, ministre de 1925 à 1930, avec l'aide de trois amiraux de l'État Major, présenta des plans réalisables, n'affectant pas par trop les finances nationales. Ils furent adoptés le 12 janvier 1930 par ce même gouvernement.

Les études terminées par le Service Technique des Constructions et Armes Navales, la réalisation en fut confiée à différents chantiers.

Aux Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer, sera allouée la construction de deux contre torpilleurs  (C.T.) : l'Indomptable et Le Malin.


Les C.T. avaient une longueur hors tout de 132.40 mètres, une largeur de 13.20 mètres pour un tirant d'eau de 5.30 mètres.

Conçu à l'origine pour un déplacement de 2 610 tonnes, Le Malin atteindra ultérieurement  à pleine charge 3 800 tonnes.

Ses chaudières sont prévues pour 74 000 chevaux vapeur, mais au cours de sa vie pourront développer de 86 000 à 101 800 CV. par des turbines de type Parsons à engrenage simple, entraînant en bout d'arbres deux hélices à trois pales. La vitesse sera de 37 à 43 nœuds.

L'Amiral Drujon, ayant constaté que quatre cheminées donnaient une silhouette reconnaissable pour l'ennemi, préconisa deux cheminées larges et courtes, regroupant les évacuations des chaudières.


Le lancement et la prise de contact avec l'eau eurent lieu en août 1933.


Après les premiers essais machines, le Capitaine de Frégate (C.F.) Lemmonier va conduire Le Malin vers Lorient pour y recevoir son armement.


Cet armement comprend :

§ Cinq pièces de 138 m/m modèle 1929 à volées longues. Ces canons avaient une portée de 20 000 mètres au pointage de 30 °.

§ Quatre canons contre avions de 37 m/m modèle 33 A.A.

§ Quatre mitrailleuses de 13,2 m/m

§ Deux grenadeurs avec 8 grenades de 200 kg.

§ Quarante mines B.4M.

§ Trois tourelles triples de tubes lance-torpilles de 550 m/m.


Il faut tenir compte des aménagements des équipages et des apparaux de transmission.

Les essais du bâtiment, machine et pont, auront lieu de mars 1935 à mai 1936.

Lors de la rénovation de la Marine française, entre les deux guerres mondiales, et ce malgré les réticences du gouvernement d'alors, il fallait construire des unités rapides, afin de faire face aux visées impérialistes de l'Italie du moment, qui se lançait dans ce genre de construction.

Dès sa réception par la marine, Le Malin fit route vers Brest le 8 juin 1936. Il est incorporé dans la 8ème division de la 2ème escadre.

Avec l'Indomptable et le Triomphant, lorsque ce dernier arrivera, ils formeront alors la 8ème division légère. Il se voit attribuer un numéro de couleur blanche sur sa coque le 8 puis plus tard X 82 (X pour contre torpilleur et 82 soit le 2ème bâtiment de la 8ème D.C.T.)

Ce qui se fera le 15 août 1936. L'Indomptable sera le chef de la division.

Le contre-torpilleur le Malin



Histoire d'un contre-torpilleur

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Le malin