EN MISSION EN INDOCHINE Le haut commissaire en Indochine, le Général De Lattre de Tassigny, avait demandé le concours de l'aviation embarquée pour soutenir ses opérations. Le porte avions « Arromanches » fut désigné pour cette intervention. Le Malin sort de son indisponibilité pour jouer le rôle d'accompagnateur, dit de « chien de garde ». Un groupe de marins venant de tous horizons attendait sur les quais l'instant de monter à bord de celui baptisé « Escorteur de 1ère classe » avec le numéro de coque D 612. Après la prise de commandement du C.F. Vigneau, le 20 juin 1951 puis quelques jours d'essais, de « prise en main », Le Malin monte à Toulon où il arrive le 14 juillet 1951. Dans les eaux provençales, durant trois semaines, des exercices sont faits à son bord, tandis que l'Arromanches entraîne ses futures escadrilles aux appontages. Des essais de vitesse et d'endurance sont effectués sur le Malin durant 4 heures à 41 nœuds. Après un ravitaillement à Bizerte, le convoi fit route sur Port Saïd où il reçoit un nouveau ravitaillement. Descente du canal de Suez, la Mer Rouge puis arrivée à Djibouti. Le Malin, construit pour les mers froides subit la chaleur : ce fut un calvaire pour l'équipage. Nous arrivons ensuite à Ceylan (Sri Lanka) avec excursion à Kandy et une usine de conditionnement de thé. Ensuite ravitaillement à Singapour, ville asiatique pleine de lumières et sur l'eau nautique par ses sampans, quartier anglais aussi dans ses quartiers dignes de la vieille Angleterre. Le Commandant de l'Arromanches donna l'autorisation de dévier notre route vers l'archipel de Riau afin de franchir l'équateur pour procéder au « passage de la ligne ». Enfin ce fut la pointe de Camau, le Cap St Jacques, l'entrée de la rivière de Saï Gon, demi tour au point A et amarrage le 24 septembre 1951. Le 3 octobre nous commençons par une sortie pour des opérations de secours en faisant de l'appui sur terre et réalisant une surveillance des côtes. Du 14 au 22 octobre, missions au Tonkin avec mouillage en bai de Lan Ha, devant le phare de Norway. En nous rendant à cet endroit nous avons eu une grosse mer avec des typhons. Il n'était pas possible à l'Arromanches de faire décoller ses avions dans ces conditions. Du 25 octobre au 16 novembre retour à Saïgon. Nous sommes à nouveau présents en baie d'Along et passons là les fêtes de fin d'année. Suivent des tirs sur terre aux 138 m/m pour détruire des fortifications et emplacements d'armes. Le Malin fera deux visites à Haïphong, mais à chaque fois pour faire face à des opérations, l'Arromanches le rappelle. De cette intervention, Le Malin arrive à Tourane pour voir une réserve de combustible brûler suite à un attentat. Des débarquements dans des îles sont le travail de la compagnie d'intervention où des prisonniers sont faits. Durant le passage au bassin de l'Arromanches à Singapour, Le Malin fit de même à Saïgon. Les tubes de chauffe, les circuits électriques défectueux , le gyrocompas et diverses demandes furent l'objet de soins par les ouvriers de l'arsenal. Partis au devant de l'Arromanches, une halte permit la mise à terre de la compagnie de débarquement à Réam, afin d'intimider les Viets Congs. Ce travail fut jugé bon. L'Arromanches rejoint, une mission de harcèlement par ses avions se fit dans la plaine des Joncs. Après une visite des côtes d'Annan, un retour est fait en baie d'Along. Le 25 mars 1952, l'armée de terre demande l'appui de feu de la marine. Le concours du Malin se fit en cette occasion. 250 coups de 138 m/m furent tirés lorsque les Viets se présentèrent sur la plage. L'opération se termina par leur extermination aux canons de 40 et 20 m/m. |
EN MISSION EN INDOCHINE (suite) |
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