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L'Italie ET PREMUDA

Le 10 janvier 1944, Le Fantasque et Le Malin quittèrent les Açores pour arriver à Gibraltar. Le 15 du même mois, ces C.L. quittent leur mouillage pour Bizerte via Oran, à 28 nœuds. Le Malin quitte Bizerte seul pour Naples le 22 janvier 1944. Cela coïncidait avec le débarquement américain en arrière du front allemand à Anzio. Le 24 janvier, il doit appuyer les forces à terre en contrant les attaques ennemies du littoral. Le même jour, ordre lui est donné de rejoindre Bizerte.

Du 2 au 16 février, il accomplit avec le Fantasque quatre voyages ent re Philippeville ou Bizerte vers Naples, et comportant 500 hommes à chaque fois. Ils furent choisis pour ces expéditions grâce à leur vitesse en mer.

Le 21 février, la 10e D.C.L. mouille en baie de Tarente.

Les bases allemandes s'étiraient de l'Italie centrale jusqu'en Grèce et en Crète. Ils avaient besoin de se ravitailler en armes, munitions et mazout. Leurs convois étaient sous surveillance aérienne et navale.

Le Commandement allié (FOTALI - Fleet Officer Tarento Italy) dont la 10ème division se trouvait alors mise à la disposition de l'Amiral Mac Gregor, souhaitait utiliser les C.L. pour des raids en Adriatique.

Un de ces raids se fit en compagnie du Terrible, le 29 février 1944. A 21 h.34 les radars ont des échos sur leurs écrans. Il s'agit d'un convoi allemand ravitaillant ses bases. Il doit être important, si on tient compte de son escorte. Tirs de toutes les pièces principales et secondaires, Le Malin tire aussi une torpille. Le convoi comprenait le cargo Kapitän Diedrichen (ex italien Sébastiano Veneiera) de 6 400 tonnes escortés par deux torpilleurs , les TA 36 (ex Stella Polar) et le TA 37 (ex Gladio) de deux corvettes UJ 201 (ex Egeria) et l'UJ 205 (ex Colubrina).

Le rapport allemand obtenu grâce à l'Attaché Naval à Londres, le Contre Amiral LE HAGRE fait mention du cargo coulé, des TA36, TA 37 et UJ 205 très endommagés et remorqués à Pola.

L'UJ 201 disparut avec tout son équipage (97 marins et 2 officiers) probablement atteint par la torpille du Malin.

Le retour se fait aux vitesses comprises entre 24 et 28 nœuds.

A 7 heures du matin, le 30 février, les Malin et Terrible mouillent à Manfredonia.

Une citation à l'ordre de l'Armée de Mer leur est attribuée.